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Histoire du Piano: Italie, Allemagne, France et Royaume-uni

Dernière mise à jour : 26 nov. 2018

Les origines primitives du Piano sont sans doutes les mêmes que celles de la Guitare et des instruments à cordes: l’Arc musical. Durant l’antiquité, celui-ci évolua vers différentes formes comme la Cithare (aussi appelée Psaltérion) et la Lyre. Au IXème siècle, le Psaltérion donna naissance au Tympanon, instrument à cordes frappées, sorte de Cithare en forme de trapèze qui se jouait avec 2 maillets.


L’idée du Clavier


Pendant le IXème siècle apparaît un instrument à cordes frottées appelé Organistrum. Il permettait d’obtenir un son continu. Pour en jouer, il fallait être 2 musiciens, l’un qui tournait une manivelle et l’autre qui relevait ou baissait des tirettes pour modifier la longueur des cordes et donc la hauteur des notes (comme c’était le cas pour l’Orgue jusqu’au XIIIème siècle). Ces tirettes sont sans doute l’ancêtre du clavier.


L’Organistrum engendra à son tour un nouvel instrument: la Vielle à roue. Celle-ci est basé sur le même principe mais peut être jouée seul: pendant que la main droite du musicien tourne une manivelle, la main gauche appuie sur les touches d’un clavier pour modifier le son. Concernant l’Orgue, les claviers sont utilisés couramment à partir du XIIIème siècle.

A la fin du XVIIème siècle, les principaux instruments à claviers étaient donc l’Orgue, le Clavecin et l’Epinette, ce qui suppose que la mécanique de l’étouffoir existait déjà.


L’idée des cordes frappées


Toutefois l’inconvénient du Clavecin est qu’il ne permet pas de jouer dans différents volumes sonores (Forte ou Piano), étant un instrument à cordes pincées. A l’époque, le seul instrument à clavier pouvant réaliser de petites différences de volume était alors le Clavicorde, petit clavier de 4 octaves conçu à la fin du Moyen-âge. Ses cordes étaient frappées par de petites pièces métalliques. Mais cet instrument ne pouvait être utilisé que pour l’étude compte tenu de son faible volume sonore.


L’idée des dynamiques sonore


La technique des cordes frappées fut aussi reprise par le Luthier Pantaléon Hebenstreit (1668-1750) qui fabriqua une nouvelle forme de Tympanon. Mais cet instrument ne rencontra pas de succès.


A peu près à la même époque, un autre luthier, Bartolomeo Cristofori (?-1731) qui travaillait pour la famille Médicis à la cour de Florence, mettait au point une nouvelle technique pour frapper les cordes d’un instrument à clavier. Celui-ci était capable de jouer de réelles nuances et fut donc appelé Piano-forte. Les premiers prototypes datent environ de 1698.


Mais cet instrument soulevait de nombreuses questions mécaniques. Comment faire pour qu’un marteau ne rebondisse qu’une seule fois sur une corde quand une touche est pressée ? Comment le ramener rapidement à sa position de départ afin de jouer des notes répétées ? Comment maintenir les étouffoirs relevés pour laisser sonner une corde ?


B. Cristofori apporta une réponse à la première question avec le système de l’échappement, bien que celui-ci posa des problèmes de stabilité mécanique jusqu’à la fin du XVIIIème. Avec la pédale de résonance, son instrument fut aussi capable de jouer des intervalles ou accords sur un grand ambitus sans que le son ne soit perdu.


Mais malgré toutes ces innovations, après la disparition de B. Cristofori le Piano-forte restait encore très peu connu.


Le Piano, juste un coup de chance?


Après avoir rencontré B. Cristofori, Scipione Maffei (1675-1755), un des librettistes d’A. Vivaldi aussi critique d’art, publia en 1709 les plans de fabrication du Piano-forte dans sa revue Giornale dei letterati d'Italia.


Plus tard en Allemagne, Gottfried Silbermann (1683-1753) issu d’une famille de facteurs d’Orgues, lu cet article et commença à fabriquer des Piano-forte vers 1726. Remarquons que les plans de S. Maffei dataient de 1709 et ne contenaient donc pas les innovations ultérieures de B. Cristofori.


Vers 1730, G. Silbermann présente l’instrument à J.S. Bach, qui n’est pas très enthousiaste… Ce n’est qu’en 1747 lorsque J.S. est invité à la Cour de Frédéric II pour jouer l’Offrande musicale que le compositeur reconnaît les qualités de l’instrument.

C’est ainsi qu’à partir de 1780, des indications de nuances apparaissent peu à peu dans les partitions pour clavier.


L’école de Vienne et Londres


G. Silbermann eut de nombreux élèves facteurs de Piano-forte: Johann Andreas Stein (1728-1792, dont les Pianos étaient joués par W.A. Mozart), Americus Bakers (qui améliora la mécanique de l’échappement), Johannes Zumpe, Andreas Streicher (marié à la fille de A. Stein)… Bon nombre d’entre eux partirent à Londres (Zumpe, Bakers…) et les plans de J. Zumpe se retrouvèrent dans les mains de John Broadwood (1762-1812), inventeur de la double table d’harmonie. Il adopta aussi une démarche scientifique en faisant appel à des ingénieurs en acoustique et mécanique.


Concernant l’école de Vienne, on doit citer Ignaz Bösendorfer (1794-1759). En effet, Franz Listz était un adepte de ses Pianos, comme le seront plus tard Alfred Brendel, Arthur Rubinstein, Chick Corea et d’autres. Aujourd’hui, Bösendorfer est une des rares marques pouvant être comparée à la qualité de Steinway ou Yamaha.


En Allemagne, on peut aussi citer la marque Bechstein, fondée en 1853.

En ce qui concerne les facteurs Français, il faut mentionner Sébastien Erard, qui partit lui aussi à Londres dans les années 1790 pour échapper à la révolution. Il y eut aussi une collaboration fructueuse entre Ignace Pleyel (1757-1831) et Frédéric Chopin.


1890, forme définitive


Vers 1850, le célèbre Theodor Steinway met au point le cadre métallique, une nouvelle façon « croisée » d’installer les cordes (les cordes aigues passant derrière les basses) et utilise du feutre pour fabriquer les marteaux.

C’est ainsi qu’en 1890, le Piano prend sa forme définitive, avec ses 88 touches (ou même plus).


Quelques grands interprètes:


Musique Classique: Martha Argerich (1941-?), Grigory Sokolov (1950-?), Rudolf Serkin (1903-1991), Alexandre Tharaud (1968-?), Glenn Gould (1932-1982)…

Latin Jazz: Elian Elias, Michel Camilo…

Jazz: Keith Jarret, Bill Evans, Red Garland…

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